Neo Atlantis
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Neo Atlantis

Neo Atlantis est un forum rpg fantastique sur le thème de Monster High. Des centaines de missions, une histoire complète à vivre et 1001 façons différentes de s'amuser! 3 lignes minimum, débutants acceptés.
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

 

 Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!)

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!) Empty
MessageSujet: Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!)   Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!) EmptyDim 25 Avr - 12:44

Une journée de cours parmi tant d’autres, certains soporifiques d’autres plus motivants. La routine en somme. Mais la sonnerie de la libération retentit à peine en fin d’après midi que David se précipita dehors, le sac sur l’épaule ! Ca aussi c’était habituel. L'adolescent attendit ses amis sur les marches du hall, au passage, il salua quelques camarades qui s'amusaient de le voir si rapidement hors des cours.
Si il y avait un concours de l'élève le plus rapide à sortir de la classe qu'il gagnerait haut la main! Faut dire qu'il avait de l'entraînement... Depuis sa tendre enfance pour être exact.
Axel et Kyo arrivèrent enfin (3 minutes après la sonnerie quoi^^)! Le français se leva donc, et toujours enthousiaste après les cours, leur proposa de se balader près des terrains.
Il faut dire qu'en cet après midi, le soleil tapait bien! Alors pourquoi s'enfermer dans la salle d'étude, la bibliothèque ou même les chambres? Axel acquiesa, tandis que Kyo préféra se plonger dans ses révisions pour le contrôle d'anglais qui aura lieu dans une semaine. Ah parce qu'il y avait un contrôle? Première nouvelle...
Les deux compères passèrent donc devant la piste d'athlétisme où plusieurs sprinteurs s'entraînaient, d'autres par contre chronomètraient leur temps, les casquettes visées sur leur tête. Tout en avançant, Axel et David les observaient rapidement, puis ils s'arrêtèrent devant le match de basket qui se déroulait depuis un moment d'après les scores affichés au tableau. Des scores sérrés d'ailleurs! Trois des deux équipes ressortaient du lot, l'un était très rapide, un autre parvenait à attirer l'adversaire à lui pour ensuite faire une sublime passe à son partenaire. Le dernier était celui qui menait le jeu, faisant des passes rapides, distribuant les ballons quand il le fallait... Le technicien en somme.
David reprit son sac, et toujours accompagné d'Axel, continua leur ballade.A cet instant, une jeune fille les accosta, leur demandant si une partie de base-ball les intéressait!
Le français accepta sans l'ombre d'une hésitation, son compagnon suivit sur la même lancée.
Ils déposèrent leur sac sur la pelouse, David retira sa veste pour se retrouver en T-shirt noir et rouge, et en pantacourt noir. Les deux garçons furent séparés. Le jeune homme salua ses partenaires... Que le match commence!
L'équipe de David était tout d'abord à la batte, Célia lança une balle courbe puis avec rapidité atteignit la première base sous les cris de ses coéquipiers puis rejoignit la seconde où elle se stoppa peu avant que la balle revienne au joueur adverse à la première base.
Axel apporta un énorme plus à son équipe, grâce notament à sa rapidité.
Le français son sens de l'organisation, sa force de frappe mais aussi comme son ami sa dextérité.
Le match dura un moment en cet après midi ensoleillé. Ce fut l'équipe de David qui remporta la victoire!
Après quelques mots échangés, les joueurs se dispersèrent, certains partirent en ville, d'autres vers la piscine, quant à David, il se posa dans l'herbe avec des camarades, discussant du match évidemment puis ils firent plus ample connaissance les uns avec les autres...
Le jeune homme regarda sa montre: 18H30!
Ah oui tout de même!
Il quitta sa bande de sportif pour regagner l'internat. En peu de temps, il s'était fait de nouvelles connaissances! Comme quoi le sport est et restera toujours un lieu de rencontre et d'échange!
David traversa la pelouse pour gagner l'internat tout en sifflotant, heureux d'avoir pu se défouler ainsi!
Le jeune homme se dirigea donc vers le bâtiment un peu à l’écart de celui de l’école, entra de le hall et entra dans la chambre A au rez de chaussée.
David fut encore une fois surpris par la taille de la pièce malgré que ce ne soit pas la première fois qu’il y entre !
Du seuil de la porte, on voyait deux lits de part et d’autre de la fenêtre, avec évidement des tables de chevet. Les murs étaient bleu pales, au moins c’était plus gai qu’un blanc traditionnel qui lui aurait rappelé les chambres d’hôpital.
Visiblement son colocataire (qui n’avait pas encore vu) n’était pas là. Ca serait pour plus tard leur rencontre ! David posa euh pardon jeta son sac près de son lit.
*Hum une bonne petite douche avant de commencer les énigmes*
Les énigmes en question étaient évidement les devoirs ! Le français ouvrit donc son placard, sortit un jean noir et un T-shirt rouge et son bandeau de la même couleur et alla dans la salle de bain attenante ! Là encore on pouvait remarquer que c’était une école d’élite, où tout était fait pour le confort des élèves !
Au moins, pas besoin de faire la queue ou de planifier son heure de passage pour prendre sa douche, ce qui pouvait arriver ailleurs !
L’adolescent posa ses vêtements sur le tabouret à gauche pris son shampooing et gel douche dans l’armoire. Rapidement il se dévêtit (non non pas de détails c’est pas un strip tease^^).
David resta un moment sous la douche bien chaude…
Fut le moment où il sortit, s’essuyant vigoureusement. Après avoir enfilé boxer et jean il jeta un œil sur son téléphone au cas où…
Une enveloppe clignotait sur son écran. Le jeune homme appela son répondeur, il reconnut de suite la voix de sa sœur Séréna !
Elle lui demandait comment s’était passé les cours et donna quelles nouvelles disant qu’elle allait bien contrairement à ce que pouvait donner l’impression de sa voix faible.
Intrigué, le français rappela de suite, le dos collé au mur.
Une sonnerie, deux son… la voix de sa mère !
David mit quelques secondes avant de réagir puis en quelques mots, sa mère lui expliqua que Séréna venait de s’endormir, qu’elle était épuisée voir exténuée…
Le jeune homme cacha tant qu’il put son angoisse, il lui parla rapidement de sa vie d’interne sans rien dévoiler…
Au bout de dix minutes, la conversation s’arrêta d’elle-même… Le français resta quelques minutes adossé au mur, le téléphone à la main, l’esprit ailleurs.

Auprès de sa sœur…
David finit de s’habiller, mettant à la va-vite son T-shirt, il glissa son portable dans sa poche de jean, fila chopper sa veste et sortit tout aussi vite de la chambre…
Il fallait qu’il sorte ! Qu’il prenne l’air, s’éloigne de ses camarades… David n’était pas prêt à faire semblant d’aller bien à sourire alors qu’il était mal. Pourtant il avait pris l’habitude de faire semblant… De toujours sourire alors qu’il venait d’apprendre que sa sœur venait de faire un examen douloureux… De rire alors qu’il la savait épuisé…
David ne voulait pas parler de sa douleur, de sa peine profonde, de peur de tout sortir, de s’écrouler sans pouvoir se relever… De plus, tout au fond de lui, il ne voulait pas montrer ses failles, mais pourquoi ? Peut-être finalement, avait-il peur de se livrer et d’accorder sa confiance totale à quelqu’un ? Pourtant Axel et Kyo étaient au courant pour la maladie de Séréna mais aucun n’avait encore vu David pleurait, au contraire il positivait toujours, en disant que cela allait s’arranger, qu’il fallait croire au progrès de la médecine… Des paroles… Des paroles dont son cœur par moment se lassaient, son cœur voulait du concret… Séréna comme avant, en bonne santé…

C’est d’un pas dynamique, le jeune homme sortit de l’internat, ne rencontrant que de rare personne
A 19h25, la plupart des élèves devaient être au réfectoire en train de faire la queue, ou bien de rire entre amis…
David se trouvait dehors, dans la ville, les mains dans les poches, errant sans but… Il voulait juste être loin de ses camarades, de ses profs, au moins ici au milieu de la foule, il pourrait être lui-même, pleuré si cela lui chantait, rire pour un rien…
On entendait ici et là de la musique sortant des restaurants, ou bien des voitures, les conversations des passants, David lui marchait parmi la foule.
Puis il vit un banc sur le trottoir animé, s’y assis et sans s’en rendre compte une larme coula… Instinctivement, le jeune homme mit sa main sur son visage, refusant qu’on le voit…
Au fond de lui, il y avait toujours cette rage, pourquoi elle ? Pourquoi ne pouvait-il rien y faire ? Pourquoi elle ? pourquoi… Toujours ces pourquoi… Le sportif se recroquevilla sur lui-même…
Le temps fila…
David se redressa, resta quelques minutes assis, le temps de sortir de la phase « coquille » à celle de noctambule. En effet, il ne voulait pas rentrer à l’internant de suite, il lui fallait avant cela se changer les idées.
Il reprit alors sa route, longeant le trottoir, évitant un jeune homme visiblement pressé, une serveuse chargée d’un lourd plateau… Ensuite, le français s’arrêta devant un cinéma. Il ne regarda même pas les affiches et entra ainsi. Il acheta un ticket au guichetier, lui demandant juste un film d’horreur. Il n’aimait pas les films à l’eau de rose, et encore moins les films dramatiques qui étaient trop proches de la réalité selon lui. David se saisit de son billet et se dirigea vers la salle indiquée sur le billet. Les portes étaient déjà ouvertes, la salle était de taille modeste d’après ce qu’il pouvait voir dans le noir, il y avait une vingtaine de personne voir un peu plus, il s’installa donc dans l’une des rangées du milieu. Les bandes annonces étaient déjà commencées mais peu importe…
Enfin le film commença…
Des zombies plus vrais que nature tuaient les êtres de façon les plus ignobles qu’il soit. L’ambiance était vraiment à la peur, grâce aux effets spéciaux mais aussi à la bande sonore, aux effets de surprise.
On pouvait voir certains spectateur se cachait derrière leur veste, ou se saisir de la main de leur petite amie… Un des voisins de David, un grand assez costaud, sursauta au moment où un zombie apparut d’un coin sombre et qu’il se saisit d’une jeune femme et la mordit. Le sang semblait réel, l’actrice jouait à merveille. Un film d’horreur dans toute sa splendeur si l’on puit dire.
On pouvait même entendre des petits cris de peur mais aussi un rire…
Et oui, notre frenchi riait malgré cela ! A chaque action, alors que la plupart avait peur, David lui pouffait de rire !
Comportement qu’il irritait les autres spectateurs, qui lui lançaient par moment des regards noirs dont le jeune homme se moquait. Alors qu’une autre scène du même genre amusa le sportif, il entendit un autre rire…
David tenta de repérer la personne, il se retourna donc et aperçut deux rangées derrière lui une jeune fille qui riait en même temps que lui ! David la regarda quelques instant, un grand sourire complice aux lèvres. Elle semblait avoir sn âe mais il ne put en voir davantage dans le noir. Il se réinstalla de manière à poursuivre le film sous l’œil désapprobateur des autres personnes…

Drôle de comportement tout de même que de rire durant un film d’horreur surtout au cinéma non ? Mais pas pour lui… Ce genre de film était vraiment loin de la réalité, loin de la maladie et de ce qu’elle engendre…

(HRP: Excuse ps pour la longueure, j'aurais pas cru que ça serait si long... Un beau et lourd pavé)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!) Empty
MessageSujet: Re: Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!)   Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!) EmptyLun 26 Avr - 21:14

[Bon, ton poste m'a inspiré xD Et je suis plutôt contente de moi ^^ J'espère que cela te plaira. Prends ton temps pour répondre, tu sais bien que je ne suis pas une pressée. Je t'adore ^^]

Quand le réveil sonna, je sortis ma main de sous la couette pour appuyer un peu trop fort sur le bouton « off. » J’ouvris alors les yeux, et ne reconnus pas immédiatement ma chambre de pensionnat. Ce n’est qu’en voyant, dans la semi-conscience où j’étais encore, Ayamii à l’autre bout de la chambre, toujours endormit que la mémoire me revint.
J’étais à l’Académie Seta, la meilleure école du Japon et je venais d’entamer ma première vraie rentrée. Et aujourd’hui, comme depuis trois jours, je devais me lever pour une journée de cours…

Et c’est-ce que je fis. En regardant le réveil avec ses aiguilles fluorescentes, je remarquai également que j’avais déjà une dizaine de minutes de retard dans mon programme du matin. Je me dépêchai alors de me rendre dans la salle de bain attenante où j’avais déjà préparé la veille mes affaires pour aujourd’hui. Je fis une toilette rapide, me lavai les dents, et attachant mes cheveux en une vite fait queue de cheval , je mis un de mes vieux t-shirt, avec le short qui allait avec que j’avais préparé, et enfilai une vieille veste de survêtement.
Sortant sans bruit de la salle de bain, je chaussai mes baskets tout prêt de la porte puis je tournai le regard vers mon réveil : 6h15. J’avais rattrapé mon retard ce qui amena un petit sourire sur mes lèvres quelques secondes avant de repartir aussi vite qu‘il était venu.
Je sortis de la chambre, en refermant la porte silencieusement puis je vérifiai tout de même qu’il n’y avait personne. Je descendis les escaliers et sortis du bâtiment.

Dès que je fus dehors, je commençai à courir. Rien de tel qu’un bon petit jogging d’environ trois quarts d’heure pour se mettre en forme, et surtout se réveiller complètement. Je pris pour une fois le petit chemin droit devant moi qui m’amena au bâtiment 2. Si mes renseignements étaient bons, c’était le bâtiment réservé aux enseignants, et autres membres du personnel de l’Académie. Je continuai ma petite balade tout en admirant la nature autour de moi, passai devant le bâtiment C et allai jusqu’aux terrains de sport. Je vis alors une jeune fille entrain de s’entraîner sur la piste d’athlétisme. J’eus un autre petit sourire qui signifiait bien mes pensées.

*Je ne suis pas seule à aimer dès l’aube un peu d’entraînement…*

J’accélérai quelque peu et revins à mon point de départ. J’entrai silencieusement dans le bâtiment 1, montai les escaliers et entrai doucement dans ma chambre.
Ayamii était encore entrain de dormir, j’évitai donc d’allumer quoique se soit même pour me déchausser. De toute manière, cela n’était pas nécessaire, je voyais suffisamment pour ne pas me cogner et prendre mes affaires pour aujourd’hui que j’avais mis sur la chaise de mon bureau hier soir. Je repartis dans la salle pour une douche rapide, me frictionnai vivement les cheveux et m’habillai. Un pant à court moulant bleu clair, un t-shirt manches courtes blanc et enfilai ma nouvelle veste bleue en jean.
Je chaussai mes baskets, pris mon sac en bandoulière fait la veille, jetai un dernier regard au réveil et sortis.

Il était 7h30 environ quand j’arrivai au bâtiment A, et 7h35 approximativement quand je fus au réfectoire. Je remarquai que, comme depuis trois jours maintenant, je faisais partis des rares élèves qui arrivaient à se lever tôt. Je choisis mon petit déjeuner (un bol de riz, un bol de soupe miso, un peu de saumon grillé et du thé vert.) et partis m’asseoir pour le déguster.
L’Académie Seta offrait en plus d’un jolie cadre pour faire ses études et une chance d’être dans les meilleures universités, une qualité de repas remarquables.

Après avoir pris mon petit déjeuner, je regardai l’heure, et filai vite à mon premier cours…

La journée se passai plutôt bien, les cours étaient intéressant, même ceux auxquels je n’ai pas beaucoup d’intérêt. Peut-être aussi que dans cette école, les professeurs savaient être pédagogue et ne cachait pas leur passion pour leur matière… Ce qui me plus surtout, c’est le fait que certains profs n’étaient pas encore arrivés, ce qui pour l’instant nous dispensaient de quelques cours, et ce n’était pas plus mal. Je pouvais ainsi m’adapter en douceur à la vie en communauté. D’après ce que j’avais pu entendre, la directrice venait d‘entrer dans ces fonctions cette année, et la première chose qu’elle avait fait c’était engagé de nouveaux professeurs jeunes, dynamiques et pas encore traumatisés par les certains élèves.

A la pause du midi, je m’isolai de ma classe et partis déjeuner tranquillement dehors, sur un des bancs près du Lycée, pour profiter du soleil. J’avais prévu mon bento, bien sûr, que j’avais glissé dans mon sac et calé avec mes affaires scolaires de la journée.
Dès que j’eus terminé, je suis repartie pour l’après-midi de cours, mais on m’apprit que le prof qui devait nous faire cours en dernière heure n’était pas arrivé aujourd’hui encore…

Je fus libre dès lors à 16h30. J’allai directement dans ma chambre pour déposer mes affaires, et lire un peu mais ma colocataire avait eu la même idée. Enfin… Pour être plus exacte elle avait eu l’idée d’encore se manucurer les ongles en tout tranquillité.
Je n’avais rien contre Ayamii, mais le peu qu’on avait discuté m’avait fait apercevoir que l’on était très différente l’une de l’autre malgré que ses parents et mon père étaient riches… Pourtant, elle avait l’air d’une jeune fille sympathique mais elle se considérait comme supérieur aux autres, et n’arrivait pas à concevoir qu’une personne ayant moins de moyens qu’elle pouvait avoir des qualités, un talent exceptionnel et être attirante…
Je préférai donc m‘éclipser de ma chambre, avec un de mes livres et ma pochette qui était dans mon sac à bandoulière qui contenait mes papiers et le reste d’argent en liquide que j‘avais gagné en travaillant, et sortis dehors. Dès que je le fus, le regret et la tristesse de ne pas avoir mon père près de moi me firent déprimer. Cela me tombait souvent dessus depuis que j’avais emménagé au pensionnat mais je savais que cela n’était que provisoire, et surtout que j’allais le revoir très bientôt. En attendant, il m’avait affirmé qu’il allait m’écrire, et même me téléphoner… Mais d’ici samedi, cela me semblait long.

J’allai dans un coin de ce vaste parc que je pensais suffisamment isolé pour m’enfuir de cette réalité et plonger dans mon livre pour faire passer ce coup de déprime. Je venais à peine d’entamer le premier paragraphe que quelques jeunes garçons passa devant moi. Et quand je pensai que le calme, le silence allait reprendre le pouvoir, une jeune fille traversa le chemin, avec la musique à fond grâce à son portable…
Une heure s’écoula comme ça, comme si j’étais poursuivie par je ne sais quelle malchance, pour ne pas avoir plus de cinq minutes de paix… Ce qui ne fit qu’augmenter ma tristesse, et à faire surgir une vague d’irritation.
Je refermai dans un claquement sec mon livre et me levai en soupirant, agacée. En passant devant les grilles grandes ouvertes de l’Académie, je décidai alors d’aller faire un tour dans la ville pour me changer les idées. Je tournai donc dans cette direction, et allai jusqu’à l’arrêt de bus d‘un pas énergique, attendis quelques minutes qu’il arrive et partis à Kagoshima.

Arrivée au centre ville, je flânai pendant pas mal de temps dans les rues, regardant les vitrines des magasins. Je ne pus m’empêcher d’acheter quelques bonbons en passant devant un magasin, ainsi que deux mangas…

Mais cette petite escapade ne m’avait pas vraiment redonné le moral, et maintenant que je grignotais sur un banc mes bonbons, je n’avais pu vraiment d’idées pour me faire éviter de penser à mon père, et au fait qu’il me manquait. Mais cela n’était pas vraiment étonnant. En effet, depuis ma naissance, jusqu’à il y a quelques jours, je venais de passer 17 ans à vivre à ses côtés. Et le fait est que pour la première fois de ma vie, la solitude me faisait un peu peur…

Arrêtant le fil de mes pensées dès que je me rendis compte où elles me conduisaient, j’essayai de me mettre dans la lecture d’un des deux mangas que j’avais acheté… Mais après une bonne vingtaine de minutes, je dus bien me rendre à l’évidence. Je n’avais pas vraiment pu me concentrer et j’avais presque pas compris l’histoire.

Je regardai mon portable dans ma pochette et je fus quelque peu étonnée. Il était 19h30.

Je me levai, et puisque je ne savais pas vraiment quoi faire, je décidai de rentrer doucement à Seta. Pourtant, cela ne faisait pas quelques minutes que je marchais, que je passai devant un cinéma où mon intérêt s’éveilla à la vue d’une affiche qui exposait le sujet d’un film d’horreur. Un réveil de zombies tueurs ne pouvaient qu’être un excellent moyen de faire partir une bonne déprime.
Je vérifiai les heures où le film passait, et un sourire se dessina sur mes lèvres. La chance pour une fois était de mon côté, il y avait justement une séance qui commençait. Je fis la queue, m’achetai un billet et entrai dans la salle.
Les pubs avaient déjà commencé et pour éviter de déranger les personnes qui étaient déjà installés, surtout si le film démarrait quand je passais, je ne m’aventurai qu’à quelques sièges après l’entrée, dans les rangées du milieu.
Presque dès le début, je fus dedans. Sang, tripes, zombies affreux, tout y était même la blonde stupide à la grosse poitrine… D’ailleurs, même elle jouait bien. Ce film était un film d’horreur dont le scénario valait tous les autres mais le jeu des acteurs, les effets spéciaux et la musique qui accentuait encore plus les scènes violentes et/ou dramatiques faisaient de ce film d’horreur un des meilleurs que j’avais vu…

Mais, je ne sais pas pourquoi, ces films-là ne m’ont jamais fait peur, mais toujours rigolé, ce qui avait fait beaucoup rire mon père quand j‘étais petite. Je me retenais tout de même pour éviter de gêner les autres personnes dans la salle mais cela était de plus en plus difficile…

Et quand, dans une scène, un zombi commença à poursuivre la dernière fille du groupe, je vis du coin de l’œil un grand costaud à quelques sièges de moi sursauter violemment quand un second zombie sortit de nulle part, se mit en travers du chemin de la jeune fille, et qu’il lui arracha le cœur férocement, je ne pus retenir mon éclat de rire.
Je remarquai malgré cela quelques personnes se retourner vers moi, la plupart mécontentent, et j’eus; quand je réussis à me calmer, un petit sourire contrit démentit par la lueur joueuse de mon regard. Je ne le vis qu’au dernier moment…
D’après ce que je pouvais voir grâce à la lumière filtré par la caméra qui envoyait le film sur l’écran, il était grand, et me souriait. J’eus l’intuition même si je ne pus le voir quelques secondes, que ce sourire signifiait que son propriétaire avait compris pourquoi je rigolais et qu’il me soutenait.
J’essayai de me remettre dans le film, mais je me rendis compte à ma grande consternation, qu’à plusieurs reprises je regardai en direction de cet inconnu, et remarquai que lui aussi rigolait pour certaines scènes tout comme moi. Je ne pus d’ailleurs à ces quelques moments que remarquer également les regards désapprobateurs de certains spectateurs…

La fin du film fut comme je m’y attendais : le seul survivant de la bande de copains qui avaient réussit à réveiller ces zombies arriva à les renvoyer d’où ils venaient…
Alors que le générique de fin se m’était en route, et les lumières s’allumèrent, je me levai et vérifiai que je n’avais rien oublier.
Je pris alors la direction de la sortie quand je bousculai sans faire exprès quelqu’un… Qui n’était autre que l’inconnu au sourire.
J’eus alors tout le loisir de le regarder de plus près et surtout en pleine lumière. Il était grand, je l’avais remarqué, brun, athlétique et assez musclé d’après ce que je pouvais voir… Et il ne devait pas être de beaucoup plus vieux que moi.
Pour faire bref, un beau et jeune spécimen de la gente masculine.

Humectant les lèvres par habitude, je lui souris puis dis tout en continuant d’avancer vers la sortie de la salle.

« Je ne t‘avais pas vu, excuse-moi… Et c’est aussi valable pour le fou rire. »


Dernière édition par Rya Ashina le Mar 22 Juin - 20:06, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!) Empty
MessageSujet: Re: Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!)   Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!) EmptyMar 25 Mai - 22:51

La scène finale était… banale et bâclée.
On aurait pu s’attendre à une fin inédite, innovante qui aurait renouvelé le genre, on aurait pu espéré qu‘aucun héros ne survive et que le «mal » triomphe, laissant une perspective douteuse... Mais non! Comme un super héros, l’unique survivant vainquit les zombies en deux en trois mouvements!
*pff pitoyable comme fin* pensa le sportif ne pouvant s‘empêcher de soupirer.
Alors que le générique de fin se déroulait sur l’écran géant et que la lumière se répandit petit à petit dans la salle, les gens se levèrent d‘un même mouvement, remettant leur veste à la va vite pour regagner la sortie le plus rapidement possible, comme si leur temps était compté en cette nuit douce…
Certains n’oublièrent pas néanmoins de lancer des regards noirs au jeune homme lui signifiant clairement qu’il les avait gêné avec son attitude trop décontractée à leur goût mais cela ne perturba pas le moins du monde le français, cela coulait sur lui comme la pluie sur les plumes d’un canard…
De plus ce soir, tout lui passait par-dessus la tête, rien n’avait d’importance.
Son rire allait-il tant bouleverser la vie de ces cinéphiles nocturnes? Pendant quelques instants encore ils allaient peut-être pester contre l’adolescent mais dans cinq minutes, ce serait oublié…
Alors que lui, l’état de sa sœur était toujours là, dans un petit coin de sa tête.
Et ça, ça, ça avait de l’importance! Alors que ces petits désagréments franchement… Comme quoi les gens pouvaient vite oublié l’essentiel…
David finit par se lever, enfila sa veste et comme les autres avant lui, se dirigea vers la sortie (ça vous surprend hein^^). D’un pas rapide il descendit les escaliers, se faufila parmi les retardataires et alors qu’il était près de la porte, il fut percuté! Surpris, le jeune homme se tourna vers l’inconnu… qui ne l’était pas tant que ça!
En effet, il s’agissait de la jeune fille qui tout comme lui avait ri pendant le film d’horreur, celle avec qui il avait échangé quelques regards complices, cherchant à voir si tout comme lui elle riait à tel événement notamment les scènes soi disant terrifiantes! Comme par exemple lorsque l’une des héroïne agonisa après qu’un zombie lui est arraché le cœur ou bien lorsqu’un zombie enterra vivant un pauvre gosse…
C’est alors surpris que David remarqua qu’ils étaient sur la même longueur d’onde alors qu’ils ne se connaissaient pas! La jeune fille brune d’après ce qu’il pouvait voir grâce à le lueur de l’écran, souriait, éclatait parfois de rire au même moment que lui!
C’était même assez étrange mais vraiment plaisant!
Quand ce n’était pas lui qui la cherchait du regard c’était elle. David lui répondait par un franc sourire comme pour lui dire que lui aussi trouvait cela drôle.

Face à elle après cette bousculade, David remarqua de suite qu‘elle était élancée et grande , presque de la même taille que lui! Il continua à la regarder rapidement toutefois pour ne pas la gêner. Comme il avait pu le constater dans la pénombre, elle avait de longs cheveux noirs attachés en tresse, quelques mèches malgré tout cachaient des prunelles d’un vert délicat. En quelques mots: elle était vraiment jolie!
A peine quelques secondes après cette rapide inspection, la jeune fille lui sourit et s’excusa en lui précisant que cela valait aussi bien pour cette tamponnade que pour les fous rires durant la séance. David marcha au même rythme qu’elle pour pouvoir rester à sa hauteur et avec un franc sourire comme toujours, lui répondit:

_ Tu n’as pas à t’excuser surtout pour les fous rires ayant autant rit que toi! Lui dit il sur un ton amusé avec une pointe d‘accent français qui le caractérisait tant.
Il la regarda dans les yeux, et après quelques minutes il poursuivit:

_ Qu’as-tu pensé du film? Franchement les scénaristes ont tué la fin! Je m’attendais vraiment à autre chose!
Il engageait la conversation tout en se dirigeant vers la sortie indiquée par les petits rectangles lumineux. Ils ne se connaissaient ni d’adam ni d’Eve et pourtant il lui parlait comme si c'était une de ses camarades de classe… Ils passèrent la porte, débouchant sur un couloir faiblement éclairé, foulant la moquette rouge traditionnelle du cinéma. Enfin ils arrivèrent dans le hall, un grand espace éclairé, assez vide à cette heure de la nuit, où sur chaque mur prônait les affiches de films du moment avec le speach juste à côté et le nom des acteurs. Les films asiatiques quant à eux, prenaient une surface importante, David en observa une rapidement tout en restant à côté de la jeune inconnue, et constata une fois de plus qu’il ne connaissait pas les acteurs japonais, malgré que cela fasse un peu plus de deux ans qu’il habitait au pays du soleil Levant. Manque d’intérêt? Non, c’est juste qu’il avait du mal avec le nom et les visages…
Déjà que le français avait mis du temps à suivre un film en langue japonaise! Pas qu’il avait des lacunes c’est juste que ce n’était pas comme lors de ses leçons particuliers datant de son arrivée dans le pays, où le professeur articulait pour lui laisser le temps de comprendre… Souvenirs souvenirs…

Soudain une odeur alléchante lui chatouilla les narines… Du pop corn! Sans attendre son estomac protesta comme pour lui rappeler que cela lui tentait bien ces petites choses sucrées et qu’en plus le pauvre organe n’avait rien avalé depuis ce midi! David se tourna vers la demoiselle, souriant:

_ Attends moi j’arrive.

Le sportif alla vers le stand de pop corn non loin de là d‘un pas rapide, par chance il n’y avait personne, il commanda alors un grand paquet, régla puis revint vers la jeune fille, tout en en grignotant quelques uns au passage.^^ C’est vrai que c’est tellement logique que d’acheter des pops corn après le cinéma! Logique quand tu nous tiens…
Les deux adolescents reprirent donc leur route et sortir enfin du cinéma. La nuit était percée par la lueur des lampadaires, des enseignes et de la lune quand à l’activité nocturne, elle se poursuivait visiblement à l‘extérieure, tout comme il y a deux heures, juste avant que David ne pénètre dans la salle obscure. La musique des pubs, quelques klaxons retentissait, des miaulements sauvages se fit également entendre… Leurs pas quant à eux, résonnaient sur le trottoir mais où allaient ils donc? David et la jeune fille longeaient l’avenue parallèle au cinéma, en tout cas, le sportif ne changea pas de trajectoire, et avança toujours tout droit.
Quelle heure était-il au fait? 22heures? Plus? En tout cas, le jeune homme n’avait pas envie de rentrer à l’internat… De plus, à cette heure, le couvre feu était dépassé, il lui faudra donc escalader la grille au pire le plus silencieusement possible.
Cela faisait peu de temps qu’il était dans ce lycée que déjà il allait devoir « contourner » le règlement… C’était la première fois mais sûrement pas la dernière…


David regarda une fois de plus sa vis-à-vis et lui tendit tout naturellement son paquet de pop corn. Quelques miettes avaient trouvées refuge sur le col de sa veste, ses mitaines collaient légèrement mais malgré tout son estomac apprécia ce drôle de festin, pas équilibré je vous l‘accorde^^.

_ Sers toi, ne te gênes pas. Lui dit il d’un ton amical tout en lui tendant le paquet énorme de pop corn.

Cela peut paraître étrange non? Après tout pourquoi avait-il engagé la conversation avec cette jeune inconnue?
Sans en connaître la raison, le français avait voulu poursuivre… Cette complicité de fous rires l’avait-il convaincu qu’elle était sympa? Oui sûrement… Il allait vite savoir si ces premières impressions étaient la bonne, lui qui avait tendance à juger dès le premier regard.
Alors que le sportif venait d’enfourner une bouchée de pop corn, il se rappela qu’il ne s’était pas présenté. Il avala, s’essuya les lèvres d’un revers de manche:

_ Je m’appelle David et toi? Ses yeux noisettes étaient posés sur les émeraudes de l’adolescente.
Une fois de plus, la curiosité du sportif ressortit en peu de temps qu’il n’en faut pour le dire…
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!) Empty
MessageSujet: Re: Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!)   Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!) EmptyVen 28 Mai - 0:46

Je ne savais pas vraiment pourquoi mais la réponse de l’inconnu me plut, avec le brin d’amusement et le petit accent français, une des langues que j’aimais beaucoup, qui ressortaient de sa voix ne faisait qu’accentuer le charme que dégageait ce jeune homme. Cela ne m'est pas beaucoup arrivé en dix-sept ans de vie de voir la « beauté » d’un garçon, peut-être parce que le plupart du temps ceux que je côtoyais me prenaient pour un de leur « pote. » Les filles également ne me considéraient pas comme une « vraie » fille étant donné que ma préférence allait aux sports et non aux vêtements, au maquillage et autres choses du même genre…

On continua de marcher vers la sortie, se faisant quelque peu bousculer par les personnes pressées. Après quelques instants de silence, l’inconnu me posa une question qui me fit lever les yeux vers lui, et je remarquai qu’il me regardait…

« Qu’as-tu pensé du film? Franchement les scénaristes ont tué la fin! Je m’attendais vraiment à autre chose! »

Heureusement que nous étions entourés de monde et donc qu’on était en quelque sorte emporté vers la sortie sinon, le jeune homme se serait surement trompé de direction ou pire il se serait prit quelque chose en pleine figure à ne pas regarder où il allait.
Un petit sourire s’était dessiné sur mes lèvres face à cela et j’espérais que l’inconnu penserait que cela était à cause de sa question. Tout en repositionnant mon livre et les deux mangas que je tenais coller contre moi avec mon bras, je répondis franchement comme toujours à la question du jeune homme.

« Si cela n’avait tenu qu’à moi, j’aurai fais triomphé le mal pour pouvoir faire un second film… Mais comme les simples mortels tremblent devant un film d’horreur, le minimum qu’il faut faire pour eux c’est leur donner ce qu’ils attendent : une fin où le héros gagne… »

Oui, les être humains avaient peur de la fin de leur existence, et voir un film se terminer dans le bonheur, où le bien triomphe du mal faisait penser pendant quelques minutes, quelques heures à la plupart de ces êtres qu’ils n’étaient pas tous condamnés à une tragique fin : la mort…

La lumière du hall me fit revenir à la réalité, je plissai les yeux quelques secondes le temps de m’habituer à la lumière et je secouai un peu la tête pour faire disparaître les sombres pensées qui m’avaient envahit. Je m’arrêtai alors un peu à l’écart de la sortie de la salle pour éviter de gêner, tout en pensant que le jeune homme allait rentrer chez lui, sortis mon portable de la poche de mon pant à court et je fus quelque peu surprise par l’heure qu’il était.
Le temps d’arriver à Seta, le couvre feu serait passé et par conséquent il y avait de grandes chancex que la grille de l’école soit fermée. Quelle idée j’avais eu de traîner ainsi au ciné ! J’aurai dû vérifier l’heure approximative de la fin du film avant d’entrer… De toute façon, ce qui est fait, est fait. Je ne pouvais pas retourner en arrière, donc cela ne servait à rien de s‘en vouloir pour quelque chose qui ne peut être défait.

Je refermai le clapet de mon portable, tout en retenant un soupire. Je commençais à réfléchir à ce que j’allais faire quand l’inconnu apparu d’un coup devant moi. Il n’était pas parti lui ?

« Attends-moi, j’arrive. »

L’attendre ? Il m’avait l’air sympathique, oui mais je n’avais pas imaginé que sa question sur le film sous-entendait quelque chose… Je n’étais décidément pas compétente dans les relations humaines.

Je vis alors le jeune homme s’acheter un grand paquet de pop corn et cela me fit quelque peu sourire. Il n’avait pas l’air méchant, et semblait tenir à que je reste avec lui alors… Pourquoi pas ?
De toute façon, ce n’était pas comme si j’étais pressée, maintenant que je savais que j’allais soit devoir passer la nuit dehors, soit rentrer chez mon père et affronter un sermon d’une heure sur les bienfaits des règles, soit escalader une grille… Passée une soirée aux côtés d’un jeune homme agréable s’était plus qu’engageant.

Il revint et on sortit tous deux du cinéma. La soirée était agréable pour un début avril, on pouvait bien observer les étoiles dans le ciel, mais j’avais bien fait tout de même de mettre une veste. Je marchai aux côtés de l’inconnu qui mangeait ses pop corn comme si c’était son premier repas depuis trois jours ce qui amena un autre petit sourire sur mes lèvres… J’avançais sans vraiment me préoccuper de notre destination, mais alors que je l’avais eu toute la journée, je remarquai que je n‘étais plus mélancolique et je pouvais penser à mon père adoptif sans que le manque de sa présence ne se fasse ressentir dans mon cœur.

J’entendis un klaxonne de voiture qui me fit tourner la tête vers la route… Comment faisait les gens de Kogashima pour dormir ? Cette ville était aussi vivante la nuit que le jour. Les magasins, le lycée, les entreprises comme les banques fermaient mais les bars, les cinémas, les restaurants, les discothèques ouvraient. Et la circulation ne s’arrêtaient jamais ! Tsuka m’avait dit quelques jours après notre arrivée qu’il avait toujours vu cette ville comme une seconde fourmilière géante, la première étant bien sûr était Tokyo, et qu’au début de son arrivée au village avec Ina, il avait eu du mal la nuit à trouver le sommeil avec le silence qui régnait…

Reposant mon regard sur mon compagnon de route, toujours entrain de dévorer son pop corn, totalement absorbé dans ses pensées. Du moins, avais-je cette impression.
On marchait toujours côte à côte et cela me faisait étrange parce que j’avais la certitude qu’on se comprenait. Tout en regardant de nouveau devant moi, je ne savais pas pourquoi, mais j’étais sûre que si ce jeune homme changeait de direction, j’allais m’en rendre compte instinctivement et le suivre sans avoir besoin de parler. C’était plutôt étrange ce sentiment, et je préférais encore ne pas trop l’analyser… J’avais peur, je l’avoue, de m’attacher à quelqu’un et de voir que notre relation n’avait pas la même importance pour lui que pour moi. Et surtout parce qu’un jour ou l’autre il saura mon secret.
Ce secret qui avait fais que mes ami(e)s au village m’avaient totalement rejeté…

Retenant un soupire, je chassai ce souvenir de ma tête… Et fus un peu surprise quand je me suis retrouvée avec un paquet de pop corn à quelques centimètres de mon visage.
Heureusement, j’avais l’une de mes mains prises, sinon j’aurai eu un mauvais réflexe de judo et le paquet n’aurait plus été un paquet suite à cela…
Levant les yeux vers le jeune homme, j’eus un petit sourire, et pris quelques pops corn dans ma main libre. J’allais le remercier quand celui-ci me regarda dans les yeux et dit :

« Je m’appelle David et toi ? »

Le pop corn que j’allais mettre dans ma bouche, buta sur mes lèvres et tomba au sol avant que je n’ai eu le temps de le rattraper… J’eus un petit sourire contrit quand je relevai la tête vers mon interlocuteur…
Le fait que… Heu… David donc… Se présente m’avait fait vraiment prendre conscience que depuis le moment où je m’étais rendue compte dans la salle de ciné, qu’il rigolait aussi pour un film d’horreur, j’avais suivis un type que je connaissais ABSOLUMENT PAS.
J’aurais pu ainsi tomber sur un pervers, un psychopathe… Ou pire !
Je venais de prendre pleinement conscience de ma chance d’être tombé sur un type bien, dans la mesure où je connaissais le type en question… Et j’avais remarqué aussi que mon instinct depuis tout ce temps n’avait pas donné signe de vie. Ce qui signifiait que la simple présence de David me m’était en confiance… EN CONFIANCE !!

Heureusement que je contrôlais tout de même pas mal mes émotions ce qui me permit de ne pas montrer à mon interlocuteur l’état d’agitation où j’étais. Puis, après une petite inspiration, je lui répondis de façon amicale.

« Je m’appelle Rya. Rya Ashina »

Je me souviens alors que depuis la parution de l’article dans le blog de Seta, où l’auteur précisait que j’étais l’ex d’Ayamii, ma colocataire, j’avais droit à quelques plaisanteries voire moqueries dès que je me présentais ou que je passais dans un couloir... Chose à laquelle j’avais de plus en plus de mal à ne pas répliquer par un bon coup de point dans la figure. Au début, j’avais pris cela à la rigolade, mais au bout de quelques jours, cela était venu assez lourd… J’espérais donc que ce jeune homme n’était pas à l’Académie ou si il l’était, malgré la faible probabilité qu’il y fut, qu’il n’ait pas lu ce fichu blog !

Finissant de manger les pop corn que j’avais pris, je regardai de nouveau le jeune homme, puis essayant d’enchaîner la conversation pour éviter qu’il pense que cela ne m’intéresse pas de discuter avec lui, je lui demandai :

« Alors qu’est-ce qui t’a poussé à aller voir ce film d’horreur assez simplet je trouve ? »

J’avais du mal à me lier avec les gens, et surtout à engager une conversation pourtant j’aimais discuter avec les autres, connaître leur avis… Mais depuis mon départ du village, j’avais plus de mal et je préférais quand mon interlocuteur ou interlocutrice me comprenne alors qu’un silence régnait entre nous. Mais cela n’était pas toujours possible, même plutôt rare de nos jours…


Dernière édition par Rya Ashina le Mar 22 Juin - 21:10, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!) Empty
MessageSujet: Re: Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!)   Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!) EmptyDim 20 Juin - 13:26

Lorsque David lui demanda son opinion sur le film, la jeune fille lui répondit avec franchise, tout comme lui l’avait fait quelques minutes auparavant.
Elle lui expliqua alors qu’elle aussi aurait voulu une fin toute différente pour ne pas dire opposé à celle du film! Une fin où le mal aurait triomphé ne laissant aucun survivant sur son passage… Une fin qui aurait fait trembler un tant soit peu les spectateurs. Mais comme lui fit constater la demoiselle, le scénariste avait réalisé une fin basique où le héros gagnait comme le souhaitaient les quelques amateurs du genre !
Alors qu’elle termina d’exposer son opinion, David la regarda un franc sourire aux lèvres (comme d’hab^^) et acquiesça, approuvant les dires de la quasi inconnue. Tout comme leurs fous rires, leurs avis se rapprochaient, se rassemblaient…
Puis ce fut le moment où l’estomac du jeune homme protesta, le rappelant à l’ordre…
Le paquet dans les mains, les deux adolescents marchèrent côte à côte dans les rues de Kagoshima.
Tout en remplissant son estomac affamé, David observa la jeune inconnue, qui ne le resterait pas longtemps d’ailleurs…
Alors qu’elle prit une poignée de pop corn dans le paquet que lui tendit le français, elle fut comme stoppée dans son élan lorsqu’il se présenta. Quelques flocons se crashèrent durant le vol paquet-bouche.
Qu’est ce qui avait tant surpris la jeune fille ? se demanda le sportif.
Le fait qu’il se présente peut-être ?
Il est vrai que les deux adolescents n’avaient fait que s’échanger des banalités. Des propos qui auraient pu en rester là comme cela arrivaient entre inconnus bavardant dans le bus ou attendant le train, pourtant David fit le premier pas pour briser la glace…
Pourquoi ce comportement presque intrusif envers la jeune fille ? Pourquoi voulait-il discuter avec elle et pas une autre ?
Peut-être parce qu’elle avait été la seule à avoir ri durant le film tout comme lui ? Que sans même se connaître précédemment, leurs fous rires avaient résonnés en même temps ?
Oui, peut-être que ce trait commun l’avait attiré vers elle. Mais pour sa gouverne, le destin avait poussé à cette rencontre…
Il avait fallu une bousculade en plus pour les faire discuter…
C’est tout naturellement alors que David lui avait dit son opinion sur le film et que maintenant il se présenta.
Alors c’est peut-être le fait qu’il s’ouvre aussi vite qui étonna la demoiselle ?
Ah non ! Qu’il était bête ! C’était sûrement son prénom étranger qu’il la surprit ! Pourtant tout en lui criait qu’il était européen : sa grande taille tout d’abord, ses cheveux châtains et yeux noisettes et non noirs comme les japonais ensuite ! Et sans oublier son accent français !
Mais David ne lui fit pas part de ces constations.
Se reprenant rapidement, la jeune fille se présenta à son tour : Rya Ashina.
Nom et prénom typiquement japonais. Pourtant ses yeux verts trahissaient d’une descendance européenne. En tout cas, ce prénom court sonnait bien aux oreilles ! Peut-être signifiait-il quelque chose ?
En effet, beaucoup de prénom japonais ont une signification comme Asaka « senteur du matin » ou bien Chigiru « promesse »…

_ C’est original comme prénom. Il a une signification ? lui demanda t-il curieux.

Curieux…
Et oui, David l’était l’est et le restera à n’en pas douter !
Mais cette curiosité se manifestait que pour ce qui l’intriguait ou l’intéressait. Malheureusement les équations, les problèmes de maths, la grammaire et la conjugaison anglaise n’attisait pas sa curiosité au grand désespoir de sa mère et de ses professeurs ! (dommage hein^^).
Soudain David se rendit compte que leurs pas menaient à l’académie Seta ! Le jeune homme décida de tourner à droite dès que possible pour reprendre de la distance avec l’école…
Il jeta tout de même un rapide coup d’œil à son montre de sport : 23h24 !
L’heure du couvre feu était largement dépassée ! Donc un peu plus un peu moins comme on dit… Puis il faut bien l’avouer, il n’avait pas envie de rentrer maintenant.
Il allait mieux oui, car il ne pensait plus à Séréna et à sa maladie mais pour autant il voulait profiter d’être dehors et prendre l’air,
Mais aussi, il ne voulait pas quitter la jeune fille, pas maintenant du moins… L’heure des adieux serait pour plus tard.
Adieu ? Ben oui, comment pourraient ils se revoir ? Surtout que lui était interne…

Puis Rya lui demanda pourquoi il avait été voir « un film d’horreur aussi simplet » comme elle le disait elle-même. Le français la regarda un sourire au coin des lèvres :

_ J’aime bien les films d’horreur, comme tu as pu le voir ça me fait bien rire ! Après ces courts propos, il leva les yeux vers le ciel où quelques étoiles étincelaient…
Dans ses prunelles aussi une lueur brillait, non triste plutôt mélancolique…


Il y avait une autre raison à ce choix, à ce goût des films surréalistes et improbables. Le fait qu’ils étaient loin de la réalité, qui elle était trop cruelle et bien trop concrète… Trop douloureuse en fait.
Puis David reprit :

_ Pourquoi allait voir des films tristes franchement ? Il y a tellement de drames et de tragédies dans la réalité ! Ses yeux noisette fixèrent ceux émeraude de la jeune fille. Après tout, cela arrive dans la vraie vie alors pourquoi aller en voir en plus ?

A cet instant, le sportif pensa à cette maladie que sa sœur affrontait depuis deux ans maintenant et qui avait bouleversé sa vie mais aussi celle de toute la famille… Cette maladie qui représentait une épée de Damoclès au dessus de leur tête au quotidien…

_ Mais je te retourne la question : pourquoi ce genre de film ? lui demanda t-il en la regardant droit dans les yeux.

Est-ce pour les mêmes raisons que lui ? Il allait le savoir très vite…

Les deux jeunes gens poursuivirent leur conversation, leurs pas s’accordant, s’adaptant au rythme de l’autre instinctivement... Pourtant il fallait le suivre le sportif ! Ses grandes enjambées semaient en général ses compagnons de route !
Mais Rya quant à elle le suivait sans difficulté. Sportive sans doute. C’est ce que pensait David, après avoir regardé la jeune fille. Grande et élancée mais pas fine comme ces filles plus adeptes de la mode et de la minceur que du sport !

Puis ils longèrent la longue avenue commerçante… A cette heure tardive, seul les restaurants, les bars et les boîtes de nuit avec son flot de noctambules animaient quelque peu la ville…
David et Rya passèrent devant l’un d’entre eux, un pub à la façade noire et blanche dénommé « Haru shiroi » (lotus blanc), où il restait quelques personnes en terrasse, notamment une bande de jeunes, qui parlaient et riaient fort...
Le jeune homme ne leur porta pas attention et continua d’observer Rya et de l’écouter.
Soudain, David entendit ceci « Regarde moi ça, encore un étranger chez nous ! Qu’il retourne dans son… »
Un homme aux cheveux peroxydés car c’était lui, n’eut le temps d’en dire davantage que le sportif se trouvait face à lui !

_ C’est à moi que tu parles lui asséna David d’un ton froid et sec, les yeux brillant de colère à même pas trente centimètre de lui, les poings serrés...

En moins de vingt secondes, l’adrénaline affluait dans son sang ! Il suffisait d’un mot de plus de l’autre pour que sa rage se manifeste autrement que dans ses prunelles…

L’autre semblait surpris que David comprenne mais surtout parle japonais ! Mais l’alcool lui redonna l’assurance qui lui manquait jusque là, il se dressa alors devant le français et ajouta sur un ton de défi:

_ Effectivement c’était pour toi lui dit il l’haleine puant l’alcool, le fixant de ses yeux injectés de sang.

Tout en énonçant ces mots, le japonais aux cheveux quasi blanc leva son poing pour l’abattre sur l’adolescent… Comme pour écraser cet insecte qui l’agaçait. Mais ce fut David le plus rapide ! Son coup porta au niveau de la mâchoire et l’autre qui ne tenait déjà pas bien debout à cause de la boisson fut projeté contre la table derrière lui, où des verres volèrent pour mieux se fracasser au sol, déversant au passage le reste de leur contenu sur le type. Ses amis qui se trouvaient juste à côté s’exclamèrent de surprise devant le retournement de situation !
Ces trois types avaient cru que leur ami aurait foutu la raclée à l’étranger et non l’inverse ! L’alcool avaient plus que trompé leur jugement, surtout vu le gabarit de David avec son mètre quatre vingt !
Peut-être que ces junkies avaient cru que le jeune homme allait passer son chemin sans rien moufeter, baissant la tête en signe de faiblesse ?
Une réaction à l’opposé de celle de David !
Pourtant, le français n’était pas du genre à aller chercher les ennuis ou même à s’emporter au point de faire appel à ses poings mais si l’on touchait à ceux qui avait de l’importance à ses yeux, ou qui dénotait une forme d’injustice et d’intolérance, sa rage montait en flèche !
Un accès de colère telle que le jeune homme lui-même ne connaissait pas ses limites… Comme si une fois ce stade dépassait, il ne promettait de rien… Comme inhibé de tout interdit…
Une rage qui ne s’était manifestée qu’une seule fois auparavant, dans sa précédente école pour être précis…

Puis tout s’enchaîna rapidement. La fille de la bande vêtue d’une mini jupe de couleur flashie mesurant un mètre cinquante touts au plus, s’agenouilla près du provocateur, sa petite amie sans doute, hurlant devant le nez en sang, une main sur son visage. Hystérique en plus…
Un type cheveux ras et l’air mauvais quant à lui s’approcha de David et de Rya suivi par deux de ses camarades, bien éméchés eux aussi…
Le français jeta un rapide coup d’œil à Rya. Comme pour lui dire de se préparer à se battre.
Mais peut-être allait-elle fuir ?
Cela était probable, après tout pourquoi resterait-elle alors qu’ils ne se connaissaient pour ainsi dire pas ? Puis c’était David qui avait été provoqué, lui qui avait riposté alors cette bagarre ne la concernait en rien…
Si elle partait en courant sans un mot, il la comprendrait… Pour autant, après cette insulte, l’adolescent n’était pas prêt de partir même si il se retrouvait seul face aux trois types ! Même si cela voulait dire se faire encerclé, se faire lyncher… Question de fierté !
Le jeune homme fléchit légèrement les genoux, prêt à se défendre lui et son orgueil ! Ensuite, après quelques minutes, il tourna la tête sur le côté et constata que la jeune fille était toujours là, David lui lança un sourire un coin, fier qu’elle reste…
Pendant ses quelques secondes, il était redevenu lui-même…
Puis les types se jetèrent sur eux, pour venger la fierté bafouée de leur copain.
Le sportif balança un coup de poing dans l’estomac du premier, tandis qu’un autre le frappa dans le dos mais David se ressaisit vite pour mieux le réattaquer…

Quelques badauds assistèrent à la scène au loin mais dès qu’on les voyait fixer la rixte, ils pressaient le pas faisant comme si ils n’avaient rien vu, rien n’entendu! Bande de lâches… Le peu de clients à la terrasse partirent rapidement des lieux…

Une ambiance d’après boîte, avec des morceaux de verre au sol, l’odeur de joints et d’alcool comme décor et les cris hystériques de la fille et des râlements de ses amis comme fond musical…
On est loin de la « zenitude »et de la paix à quoi pouvait faire penser un « lotus blanc » non?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!) Empty
MessageSujet: Re: Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!)   Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!) EmptyMar 22 Juin - 17:52

Il avait remarqué. Je savais qu’il avait remarqué, et il devait sûrement savoir que j’avais remarqué qu’il avait remarqué… Mais bon, les quelques grains de pop corn que j’avais laissé tomber étaient au sol à présent et ils n’y avaient aucun survivant. Je ne pouvais donc plus rien faire pour eux.
J’avais repris à peu de choses près mes esprits ensuite, et je me présentai à mon tour, plus pour me donner une contenance que pour être polie et répondre à sa question.
Je ne fus pas étonnée qu’il me demande la signification de mon prénom, il ne pouvait pas faire le rapport entre celui-ci et le mot dont il était originaire… J’avais bien remarqué que David-san, que je n’arrivais d’ailleurs pas à prononcer à la « française, » était un étranger, et plus encore que son prénom, c’était son physique et son accent qui le montraient quoiqu’il fasse.
Je ne savais pas ce qui poussait Da… D-san à me poser cette question mais j’étais, d’une certaine façon, contente que quelqu’un s’intéresse quelque peu à moi.

Je mangeai les quelques pop corn qui avaient réussi à rester dans ma main et lui répondis en le regardant :

« Ma mère avait choisi ce prénom parce qu’il était proche de « Ryuu, » qui signifie « dragon » dans le sens le plus littéral… Et elle voulait que son enfant est un caractère fort pour supporter la dure réalité. » Je préférai taire le fait est que cela pouvait également se traduire par le verbe « tuer. » Autant éviter de faire peur à la seule personne de mon âge avec qui je parlais sans difficulté même si on n‘était pas ramené à se revoir après cette soirée. « Et mon nom de famille, il est proche de « Ashi » ce qui veut dire « roseau. »

J’eus un petit sourire gêné et le changement soudain de direction du jeune homme ne m’aida pas vraiment à faire disparaître cette petite pointe de gêne. Pour éviter qu‘il me demande quoique se soit si j‘avais le malheur de rougir, je lui demandai qu’est-ce qui l’avait poussé à aller voir ce film…
Et sa réponse eut un effet étrange sur moi. Ce n’est pas vraiment ces propos mais le ton de sa voix et son attitude en cet instant qui me touchèrent plus que je ne pourrais l’exprimer. Tout son corps reflétait une peine immense, une souffrance et après qu’il eut levé la tête vers le ciel étoilé, nos regards se croisèrent et la mélancolie que je vis au fond de ses yeux noisettes me fit comprendre que lui aussi avait un sorte de secret au fond de lui. Un secret lourd puisqu’il le rongeait de l’intérieur. Comme le mien…

Je détournai le regard des yeux du jeune homme, et baissai la tête. Je continuai à marcher en regardant le sol, mais je ne voyais rien. Je ne voyais rien, je n’entendais que de très loin les bruits de nuit de la ville. La mélancolie, le fait est que j’avais presque la certitude que D-san avait lui-même une chose qui le torturait, avait fait ressortir des pensées malsaines en moi. Mes démons qui ne me laissaient pas en paix depuis que je savais vérité. Au plus exactement, UN démon…
Cela faisait longtemps que je ne L’avait pas eu en tête… Peu de temps après mon départ du village en fait, ce qui fait un certain temps tout de même. Une vague de colère, de haine me submergeai, et ma main qui tenait toujours mes livres resserra sa prise autour d’eux, jusqu’à ce que mes jointures blanchirent.

*Je ne l‘ai jamais vu, je ne sais pas à quoi il ressemble et je suis à cette Académie juste pour honorer la promesse de ma mère qu’elle a fait à cette ord… Ce type ! Un type qui ne sait même pas que l’enfant qu’il a eu est une fille…*

Je n’aimais absolument pas être assaillis par de telles pensées mais quand une avait réussi à s’infiltrer dans , je pouvais plus rien faire, il fallait juste attendre que cet accès de colère pure s’apaise d’elle-même et finisse par disparaître… Jusqu’à la prochaine fois.

« Mais je te retourne la question : pourquoi ce genre de film ? »

Je relevais la tête vers lui, et juste en croisant son regard, la colère qui m’habitait se calma quelque peu. Et j’en devins un peu perplexe face à cet étrange échange muet. Même son père n’avait jamais su comment il fallait réagir pour que je retrouve un certain contrôle, alors que le jeune homme n’avait eu qu’à être là !
Mais en y réfléchissant bien, peut-être que c’était pour cela que ma méfiance habituelle ne s’était pas manifestée. Peut-être que je me sentais en confiance justement parce qu’avant même de m’en rendre compte j’avais pressenti que nous avions la même souffrance qui avait pris le dessus sur tous nos autres sentiments, et qui régentaient nos vies respectives…

Je le regardai encore un instant et répondis d’un ton où pour une fois je laissais quelque peu percevoir ce que je ressentais.

« C’est comme toi… Les films d’horreur sont tellement loin de la réalité, de notre monde que pendant le temps d’un film je peux éviter de penser. Penser et surtout ressentir… »

Instinctivement, je sus que je n’avais pas besoin de terminer ma phrase, et je détournai le regard de ces yeux noisettes perspicaces, trop peut-être pour ma sécurité.
D’un côté, j’étais plutôt soulagée d’avoir trouvé quelqu’un qui me comprenait, qui comprenait cette douleur constante que j’avais au niveau de la poitrine, qui quand elle était trop intense, me donnait l’impression d’étouffer. Ainsi, je n’avais pas besoin de parler plus que de raisons, et de m’étaler en explications.
D’un autre côté, cette « compréhension instantanée » que je ressentais me faisait peur. Oui, elle me terrifiait. Personne, depuis que je savais la vérité sur mon passé n’avait réussi à lire en moi aussi facilement, et pour la première fois depuis longtemps, je me sentais exposée, vulnérable… Et c’était pire que tout.

En effet, j’avais toujours été plus ou moins sociable mais depuis que je ne savais pas d’où je venais réellement, le peu de confiance que j’arrivais à avoir pour discuter avec mes semblables s’étaient amoindris jusqu’à en devenir une peur. Une peur bleue qui me prenait au ventre à chaque fois que je parlais sans que je sois irritée, qui arrivait à me faire bégayer certaines fois… Mais, sans savoir vraiment pourquoi, avec D-san cela ne me le faisait pas, au contraire. Et cela m’effrayai encore plus et je préférai éviter de me pencher vraiment sur la question.
Je le ferais ultérieurement, puisque je n’avais pas été élevée en laissant de côté mes problèmes, mes doutes. Tsuka m‘avait appris que le meilleur moyen pour régler quelque chose était de l’affronter, mais quand je serai seule avec moi-même, au fond de mon lit, protéger de l’extérieur… Cette soirée était comme en dehors de la réalité, en dehors du temps, et pour une fois, je ne voulais pas que la vérité gâche tout. Je voulais juste être moi.

Je reviens alors au moment présent, pour en profiter vraiment, je m’empêchai de regarder l’heure qu’il était. Cette soirée m’était réservée, et tant pis pour les conséquences !

J’avais été tellement absorbée par mes pensées que je n’avais pas fais attention aux décors autour de moi surtout après que D-san ait changé de direction. Le quartier était assez bruyant mais cela accentuait son charme, et puisque certaines personnes que l’on croisait étaient quelque peu éméchés, il devait être tard. Le jour, il devait se dérouler en ce lieu un grand marché où tous ceux qui habitaient à quelques pas de là, se réunissaient. Il y avait même à certains endroits sur le sol des restes des produits que leurs propriétaires avaient vendus. La nuit, comme ce soir, ce marché laissait la place aux restaurants, et surtout aux bars et boîtes de nuit. Et vu l’heure, ils ne devaient servir que de l’alcool.

Entre mon compagnon et moi, après ces quelques mots échangés, le silence s’était installé, mais c’était un silence serein, dépourvu de tensions. Et marché simplement aux côtés du jeune homme me suffisait.

Je regardais les noms des enseignes des bars, des restaurants où l’on passait devant. Quelques fois, certains noms, assez ridicule, je les traduisais pour D-san, et j’essayais d’imaginer ce qui avait pu se passer pour que leurs propriétaires de les appeler ainsi, histoire de s’amuser. Mais entre « Gerende Hikouki, » qui signifiait « Piste d’avion » ou encore « Kanji Igai,» qui se traduisait par « Sensation étonnante ,» nous avions de quoi rigoler.
Il y en avait certains où quelques personnes étaient attablés en terrasse mais je m’en préoccupai pas. Ils voulaient s’amuser, ou oublier leurs soucis pour une soirée, et même si je pensai que ce n’était pas avec du saké, ou autre alcool, qu’ils pourraient le faire, c’était leurs choix et j’évitai juste de les regarder pour éviter que l’un se sent « agresser. »

D-san et moi, on passa alors devant un bar, le « Haru Shiroi » qui me plus avec sa façade noire et blanche. J’essayai encore d’imaginer pourquoi ce nom-là précisément, et j’allais poser la question à mon compagnon, quand je remarquai qu’il n’était plus là. Était-il parti ? Avait-il encore une fois changée de chemins ?
Après un instant de stupeur passé, je regardai autour de moi, et le vit.
Il était très raide, ses muscles étaient tendus, cela se voyait au premier coup d’œil. Le jeune homme faisait face à un grand costaud, mais on remarquait presque immédiatement, à la vu de son visage et du mal qu’il avait à tenir simplement droit tant qu’il était saoul. Ses amis et la fille, qui l’accompagnaient, l’étaient également.

« Effectivement c’était pour toi »

Par cette réflexion je compris que ce type avait insulté D-san mais il ne s‘était surement pas attendu que le jeune homme lui demande des comptes.
Avant même que je dis quoique se soit l‘inconnu leva son poing vers D-san mais celui-ci fut, de quelques secondes, plus rapide et c’est l’inconnu qui se retrouva à terre. Ou plus exactement au milieu d’une table et des verres brisés sous l’impact.
La fille qui accompagnait le groupe se mit à pousser des cris aigus et grâce à cela, je repris mes esprits. Je ne savais pas vraiment ce qui s’était passé, mais le jeune homme avait besoin d’aide et même si il avait un physique assez avantageux, seul contre eux, il n’aurait aucune chance.
Lui balancer son poing dans la figure n’avait pas vraiment été une bonne idée. D-san aurait très bien pu se mettre en position défensive au lieu de tout de suite se mettre à contre-attaquer, et vu la réaction des compagnons du type, l’alcool qui leur parcourait les veines annihilait toutes pensées cohérentes, et ils voulaient juste venger leur copain.

J’avais eu tout de même eu le temps de me mettre aux côtés de mon… Ami pourrais-je dire, vu ce qui nous attendait, et j’avais posé sur la table la plus proche de moi, ma veste et mes deux mangas. La sacoche je la garda sur moi, telle qu’elle était elle n’allait pas me gêner dans mes mouvements.
Mais je restai en retrait pour bien analyser et prévoir le plus de coups « surprises » possibles que nous réservaient ces gaillards. Et en regardant son compagnon, sa position, je fus soulagée. Je n’allais pas à avoir me préoccuper de lui autant que je le redoutais. Il savait se battre et moi également.

En effet, depuis que j’étais toute petite, Tsuka m’a inscrite dans des clubs d’arts martiaux pour que j’apprenne à canaliser mon énergie et que je garde mon sang-froid dans n’importe quelle situation. Au fil des années, c’était devenu plus que vitale pour moi, surtout pour le Judo. Pourtant, je n’aimais pas la violence, quelle soit verbale ou physique d’ailleurs. Je me suis promis, il y a déjà quatre ans maintenant, suite à une petite bagarre que j’avais eu avec un de mes partenaires de Judo en dehors du club et qui s‘était retrouvé avec un bras cassé, que si je me retrouvais mêler à une autre bagarre, je ne ferais que me défendre…

Seulement, là c’était différent. Ce n’était pas un entraînement, ni une compétition entre judokas. Si je me défendais juste, l’homme en face de moi allait me fracasser en quelques minutes. Et si je le laissais me frapper une seule fois, sa force physique avec l’alcool et l’adrénaline qui pulsait dans ses veines, je ne pourrais pas me relever. La seule chose de positif que je vis, c’est la lueur de dédain dans son regard. Surement parce qu’avoir une fille de 17 ans comme adverse lui semblait trop facile… Mon orgueil et ma fierté en furent touchés, et une petite vague d’irritation monta en moi.

Je fis le vide dans ma tête, respirai à fond, et au moment où je vis du coin de l’œil les deux autres types arrivés sur D-san, le troisième engagea la bagarre.

L’alcool le rendait très sur de lui, et face à une fille, il prenait des risques, laissait sans protection certaines parties de son corps. Un avantage non négligeable pour moi, seulement les coups de poings pleuvaient, et j’avais juste assez de rapidité pour en esquiver quelques uns, et assez de technique et de force pour retenir les autres. Je savais que si cela durait, je n’allais pas tenir encore trois minutes. Je respirai alors et me préparai.
Au moment où le type allait m’envoyer son poing dans la figure, je fis un égard sur le côté, et lui prit le poignet. Grâce à la vitesse et la force qu’il avait mis dans ce coup, je n’eus qu’à me plier, et le fit « rouler » sur ma hanche… Malgré la douleur que je ressentis à cause de sa masse... Il atterrit alors au sol, à mes pieds dans un bruit sourd. Pour éviter tout de même de lui casser quelque chose je ne lui lâcha pas le poignet. Puis, avant qu’il ne reprenne ces esprits, je me redressai et regardai où D-san en était.

Ils étaient deux contre un, ces sal… imbéciles ! Une bande de lâches, en plus d’une bande d’alcooliques. Je regardai le type qui était encore à terre, et remarquai qu’il n’était plus un danger. Son adrénaline avait du retomber, et avec ma technique et surtout l’alcool qu’il avait du boire, une bonne nuit de sommeil était le seul remède pour lui pour retrouver ses esprits. J’allais alors me détourner pour prêter mains fortes à mon compagnon quand je sus que quelque chose n’allait pas… J’entendais plus les cris aigus de la jeune fille. Même pas le moindre plainte face au sang de son copain… Copain d’ailleurs qui était tout seul assis sur une chaise juste à côté de la table cassée. Je regardai tout autour de moi et je la vis dans un coin sombre, près de la terrasse du restaurant d’à côté, au téléphone…

En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, je compris qu’elle était entrain d’appeler les flics, et les conséquences que cela allait avoir sur D-san et moi. Une convocation de nos parents, une convocation également de la directrice de l’école, plusieurs heures d’interrogatoires. Et un nombre infini d’heures de colles et de leçons de morale des adultes.

Je ne restai pas longtemps en arrêt devant cette fille qui était autant idiote qu’elle était jolie à regarder puisqu’elle n’avait pas du penser que si elle appelait les flics, vu leur taux d’alcoolémie à ses copains et elle, ils auraient droit à une nuit en garde à vue pour dessaouler…

Je retournai alors aider D-san. Il était attaquer de toute part. Pendant que l’un l’attaquait par devant, l’autre en profitait pour le frapper dans le dos. Très loyal comme façon de faire ! Au moment où le type allait encore lui mettre un coup dans le dos, je couru m’interposer…

Mais, je ne fus pas assez rapide pour arrêter le coup, que je pris en plein dans l’estomac et vu la force de l’homme, je percuta le mur. Avec le choc, je ne sentis pas tout de suite la douleur de la blessure que je me fis dans le dos. Par contre, je sentis un liquide chaud couler le long de ma colonne… Et je présumai que je venais de m’érafler contre quelque chose. Après quelques instants, je repris vraiment mes esprits, et retournai dans la bagarre…

Grâce surement à ma diversion, D-san avait eu le temps d’envoyer valdinguer le premier de ses agresseurs dans l’une des autres tables vacantes sur la terrasse. Il attendait alors que le second, ce lâche qui depuis le début ne se battait pas loyalement. C’est à ce moment qu’une sirène se fit entendre.

* Les policiers ! Merde !!!*

Voyant que les deux hommes étaient prêt à en découdre une nouvelle fois, je me mis entre eux, dos à D-san, je commençai d’ailleurs à avoir le dos qui m’élançait et l’égratignure que je présumai devait être plus profonde que je ne le pensais au début.
L’homme en face de moi regarda son pote, celui que j’avais fais mis au sol et qui maintenant était assis à côté de leur copain, puis reposa son regard sur moi avant de baisser son poing avant d‘aller vers eux. Je me tournai alors vers D-san qui avait une jolie joue gonflée, ce qui accentuait l’impression de fatigue qu’il dégageait.

Lui prenant la main, je lui dis alors que la jeune fille de toute à l’heure avait appeler les flics, et que les sirènes qu’on entendait devait être eux. Après ces courtes explications j’eus un dernier regard aux alcoolos, au lieu de notre bagarre puis tirant la main de D-san, on commença à courir…
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!) Empty
MessageSujet: Re: Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!)   Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Fous rires face aux zombies (pv Rya!!!!!)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Neo Atlantis :: Au-delà de Seta :: Kagoshima :: Autres lieux-
Sauter vers: