A la recherche de vaisselle... [PV Dean]

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~> Les salles de classe, salle des deuxièmes années, 1er cours d'art plastique

Il était environ 15 heures. J'ai enfin fini ma journée de cours. Je suis rentrée dans mon appartement pour nourrir ma rate et me changer. J'en ai profité pour installer mon bébé -Kuro- dans sa grande cage. La pauvre était restée tout ce temps dans sa cage de transport. Je mis la cage sur le buffet du salon. Si ça ne plait pas à mes colocataires, je la mettrais dans ma chambre. D’ailleurs je me demande quand est ce que j'aurais mes nouveaux colocataires. La solitude ne me dérange pas, mais être tout le temps seule, ou ne voir que des étudiants ce n'est pas le top non plus. Je restai un moment plantée devant ma garde robe, une cigarette posée sur mes lèvres. Camel. Je me demandai tout en cherchant une tenue convenable pour une séance centre commercial, si ça gênerait également ses colocataires de fumer dans l’appartement. Je me félicitai intérieurement d’avoir pris la chambre avec balcon . Mon choix se posa enfin sur un pantalon noir en coton* et un top a rayure *.

Je pris un taxi et me suis dirigé vers le centre commercial du centre ville. J'avais le permis de conduire, ainsi que le permis moto, mais quelques événement m'ont fait me retrouver sans véhicule fixe pour le moment. Ma voiture s'était retrouvée hors d'état, à cause d'un accident. Ma moto? Mon amour... Dans ma grande bonté, je l'ai offerte a mon adorable petit frère pour son anniversaire. Le but était également d'emmerder le paternel, mais bon. Il en fut heureux, ça me suffit. J'attendais une occasion pour me racheter une moto. Après tout, mon anniversaire était pour bientôt. Autant attendre, que de n'avoir rien a m'offrir ce jour là. C'est bien connu, les meilleurs cadeaux sont ceux que nous nous faisons nous même.

J'établis un plan shopping rapidement. Premièrement, flanner un peu du côté des vêtements, pour le plaisir. Ensuite, faire les courses nécessaires pour ma survie ici, et enfin, la fameuse vaisselle. Il me fallait aussi deux trois petites choses pour fêter mon arrivée et nos retrouvailles avec Sachiko. Je payai le taxi et enregistrai le numéro de la compagnie dans mon répertoire pendant que je l'avais encore en mémoire. Je fis enfin mes premiers pas dans la galerie commerciale. Je me suis laisser guider par mes instincts primaires : la recherche de jolies choses.

Je me rendis compte qu'une heure s'était déjà écoulée. Je me dirigeai d'un pas énergétique vers la grande surface pour acheter quelques aliments. Je n'allais pas passer ses repas dans une cafétéria bondée d'élève, et le restaurent tous les soirs, ça devenait vite lassant. Je pris un panier et me dirigea vers les produits de survie : pâtes, riz, alcool, gâteaux, chocolat, etc. Puis je parti dans le rayon vaisselle. Il y avait pleins de jolies choses, a ma grande surprise. Pas d'assiettes blanches toutes hideuses. Je devais avoir l'air d'une petite fille, touchant a tout, cherchant les choses jolies qui pourraient s'accorder.

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Cela faisait maintenant 2 mois que notre prof était arrivé à cette académie et il n’avait pas été foutu de trouver des jeunes. Certes, il commençait tout doucement à connaître ses coloc –hm …- mais fallait bien qu’il fasse connaissance avec d’autres collègues. De plus, il devrait bientôt aussi commencer les cours, autant donc voir s’il ne pourrait pas grappiller quelques infos par ci par là sur ses futurs élèves.

Ainsi donc, notre jeune professeur se leva après une grasse mâtiné apparemment bien mérité. Jugeant rapidement le contenu de son armoire, il en sorti un jeans bleu ainsi qu’une chemise blanche. Après avoir enfilé ses habits, il chaussa ses converses noires et ouvrit la fenêtre. Inspirant profondément et rapidement l’aire, il décida qu’il pouvait rester sans problème en chemise et qu’il n’aurait par conséquent pas besoin de se trimballer avec une veste sur le dos, chose dont il avait vraiment horreur. Puis, fourrant simplement son porte feuille dans la poche arrière gauche de son pantalon il sortit de l’appartement. Ses colocataires étant partis, il ferma la porte à clef et descendit rapidement les escaliers.

Après avoir traversé le hall d’entré et la cour, il sorti de l’enceinte du lycée et marqua un temps d’arrêt sur le trottoir. Trois choix s’offraient maintenant à lui : taxi, bus ou pied. Sachant que taxi était le moyen de transport le plus cher et que Dean était du genre radin, il ne lui restait plus que le bus ou la marche à pied. Le choix était finalement rapidement fait : étant donné la distance à laquelle le centre commercial se trouvait, y aller en marchant serait de la torture. Soit, ce sera donc le bus. Dean regarda à droite et à gauche avant de traverser la route et se diriger tout droit à l’arrêt de bus en face.

Bon, n’allons pas monopoliser 36 000 lignes de Word afin de décrire comment Dean se faisait grandement chier à attendre le bus, n’ayant plus de cigarettes à disposition. Ce sera d’ailleurs la première chose qu’il allait s’acheter une fois a destination. Soit, il sorti donc du bus qui le déposa juste devant le centre commercial et, d’un pas rapide et assuré, il se dirigea vers l’entrée. Il se figea rapidement une fois a l’intérieur et choisit d’aller vers le premier bureau tabac qui se trouvait à sa disposition et acheta deux paquets de Seven stars et les fourra dans un sachet que lui tendit la charmante vendeuse. Il se détourna ensuite pour se diriger vers un endroit où il n’aurait jamais pensé se rendre.

Ainsi donc, il se retrouva dans la partie vaisselle du centre commercial. Haha. Quelle ironie du sort. Lui qui ne s’intéressait pas ce genre de truc complètement futile. Soit, il se retrouvait là, à fureté entre les tables sur lesquelles étaient exposé les assiettes et tasses en tout genre. Il se surprit à prendre un mug en main et, aussi maladroit qu’il était, le fit presque tomber. Il le rattrapa de justesse et le déposa en vitesse sur la table. Gardant ses mains autour de l’objet il reprit ses esprits, tentant de contrôler son cœur qui s’était emballé. Il jeta un coup d’œil à la fille qui se trouvait à ses côtés et sourit furtivement

« Tu viens d’assister à une tentative de suicide d’un mug » ironisa-t-il « faut les surveiller ses bêtes » lance un regard froid et pleins de représailles à la tasse, comme s’il allait l’engueuler.

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[Désolée pour l'attente]

Je tenais un bol noir avec des cerises rouges pour contour dans mes mains lorsque j'aperçue un jeune homme qui semblait débouler de nul part et qui semblait ne pas être a sa place. Il était mon type d’homme. Le genre d’homme que vous aimez pour un soir. Je m’attardais a contempler son physique. Sa peau avait une jolie teinte, un peu moins pâle que la mienne. Ses mèches venaient caresser son visage et ses traits fins et délicats. J’avais envie de passer mes doigts sur ses lèvres si bien dessinées. Je me mordis mes lèvres pour reprendre mes esprits. Effectivement, je n’avais pas eut de coup d’un soir depuis un moment, avec le déménagement, la recherche du boulot et tout le tralala, mais c’était pas une raison pour sauter sur le premier inconnu dans la rue.

Je vis le mug glisser et je fis un mouvement pour le rattraper mais ses réflexes étaient plutôt bon. Un sportif ? Qui sait. Je reposai ma main sur mon bol, histoire de ne pas la laisser bêtement en l’air dans un mouvement interrompu. Je fis tourner le bol dans mes mains puis le reposai. Le noir, c’était pas top pour un bol, pour un mug ça faisait plus classe. Ma collection de mug brisée… J’eu une bouffée de haine qui me monta du ventre jusqu'à la gorge. Il m’adressa la parole. Sa voix était terriblement… Sensuelle. Je levais les yeux au ciel en me maudissant intérieurement. On ne lui avait jamais appris qu’on vouvoyez les inconnus ?

« Impressionnant, mais certains sont de vrais tigres, faîtes attention. »

Je poussais un mug du bou des doigts vers lui, pour illustrer ma parole. Une attaque de mug en direct ! Allait-il le rattraper ? Non, la théorie du sportif tombait à l’eau. Il y eut un bruit de fracas. Par chance, le mug se cassa en quatre gros morceaux. Je les ramassais et les reposais sur le présentoir. Il était moche, blanc avec des spirales. Je n’ai jamais aimé les choses moches.

« On ne gagne pas à tous les coups » lui dis-je avec un sourire.

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Jamais, oh non jamais, Dean aurait crut se retrouver dans la partie vaisselle d’un centre commercial. C’était un endroit de femme et puis qu’est-ce qu’on pouvait se faire chier ! Des étalages débordant de choses aussi inutiles qu’utiles, des mug suicidaires, des assiettes aux motifs qui aillaient du quitch au passablement mignon, des fourchettes et des cuillères aussi tordus que l’on pourrait se demander à quoi sert la modernité si l’on ne peut même manger avec. Les utiliser pour déco ? Haha. Et puis quoi encore ? Bref, le rayon vaisselle c’était comme une pénurie de cigarettes ou de capote : invivable. Et pourtant, pourtant il se retrouvait là, chercher l’erreur.

Mais, c’était bel et bien dans ce genre d’endroit complètement futile que l’on pouvait trouver des gens intéressant. Comme cette jeune femme. Dean venait de sauver la vie à un mug, et regardait maintenant l’inconnue qui se trouvait à ses côtés. Il l’observait tranquillement, la jugeant de haut en bas, essayant de se mémoriser ses courbes et ses formes. Dean se mordilla doucement la lèvre inférieure tentant tant bien que mal à calmer ses pulsions. Allons dire ce qu’il est : elle avait un certain charme. Ses cheveux, bien que n’ayant pas vraiment une couleur naturelle, étaient d’un rouge ... sensuel ? Hm, n’exagérons pas tout de suite. Si il avait put, il l’aurait empoigné et l’entrainé avec lui sans lui demander son avis. Mais rappelons-nous qu’il était dans le rayon vaisselle. De ce fait, il ne pouvait pas faire ce qu’il voulait et se devait de respecter quelques règles essentielles.

Mais, alors qu’il était occupé à regarder la jeune femme, il prit un mouvement vif en compte suivit d’un gros bruit. Un mug venait de commettre l’impossible ! Dean posa son regard sur les morceaux de porcelaine cassé et soupira doucement, avant de jeter un coup d’œil discret au dessus de son épaule. Aucun vendeur ne les avaient vus. Tant mieux. Au moment où il reporta son attention sur la jeune femme, celle-ci reprit la parole. Hm, le disait-elle d’une manière contourner qu’il était nul ? Surement. Quoiqu’il en soit, Dean arbora un sourire en coin et haussa les épaules

« Pas toujours, effectivement. Parfois ils ne font pas qu’une simple tentative. » Il laissa à nouveau tomber ses épaules et désigna l’assiette qu’elle avait tenue en main juste avant « Tu ne vas quand même pas prend ça ? C’est moche. Et puis, ceux qui vendent ça on un tout aussi sérieux manque de goût que ceux qui l’achète. » Il esquissa un sourire mi-charmant mi-moqueur avant de poser son regard sur les morceau du mug cassé « il était pas mal celui-là. Dommage qu’on ai commit un meurtre sur lui … »

Il retourna sa tête vers la jeune femme et lui fit un clin d’œil avant de se détourner lentement, espérant secrètement qu’elle le retienne.

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J’étais amusée par la remarque de mon interlocuteur qui me fit regarder de nouveau l’assiette. C’est vrai qu’elle était assez spéciale. J’avais toujours eut bon gout, mais j’essayais de trouver des choses qui pourraient plaire a tous, même a des hommes si il s’avérait que mes colocataires seraient de jeunes (ou vieux –beur-) mâles. Je me perdais peu a peu dans mes réflexions quand je le vis se retourner. De quel droit allais t il me laisser en plan ? Je me sentais bien avec un peu de compagnie. Je posais ma main sur son épaule.

« Si vous la ramenez autant, aidez moi à trouver de la vaisselle potable, qui pourrait plaire a deux futurs colocataires inconnus qui pourraient bien être des hommes. »

J’avais senti le regard qu’il posait sur moi. Le même que je posais sur lui. J’avais un étrange sentiment de déjà vue. Il me rappelait quelqu’un. Je chassais cette idée de mon esprit. J’avais une bonne mémoire visuelle, mais j’avais rencontré trop de personnes. Il ressemblait sans doute a l’une d’entre elle. Ou alors, il me rappelait juste moi même. Comme un miroir. Cette pensée me dérangea tellement que je la chassai immédiatement. Je me forçais a regarder la vaisselle, une moue désespérée sur le visage. Je me tournais vers lui. Il ne pourrait pas résister a m’aider. D’ailleurs, je n’envisageais jamais un seul refus.

« Alors, plus des couleurs unis ou des motifs ? J’adore ces motifs a spirales, et ceux a cerises, c’est trop mignon, mais pour des mecs ça fait moyen non ? Mais après tout ils n’ont qu’à ramener leur propre vaisselle. Je suis pas douée pour m’occuper des autres. J’ai envie que ça se passe bien, pourtant je me suis attribuée la plus belle chambre et j’ai installé mes meubles. Essayer de se rattraper avec de la vaisselle c’est plutôt nul … Non… ? Hm c’est quoi votre nom ? »

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« Hm … »

« J’aime bien ce genre là. Je veux dire, une assiette blanche avec un simple bord d’une autre couleur, c’est bien plus sympa que ce genre de … chose. »

« m’enfin, ce n’est que mon avis et puis je serais bien incapable de dire ce qui plait ou ne plait pas aux autres. Autant donc prendre un truc plus neutre. Non ? »

« Pour en revenir à ton dernière question … appelle moi comme bon te semble, bien que, je suppose, Dean sera le plus approprié. »

«celui-là est pas mal. Il est marrant, sans pour autant être désagréable à regarder

« En plus il est agréable en main. ‘fin le genre de truc que j’achèterais direct »

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Je profitais de son attention toute tournée vers la vaisselle pour admirer ses traits. Oui il était mon type d’homme, alors autant en profiter. Je me rapprochais un peu de lui, pour observer ce qu’il avait à me proposer. Nos coudes se frôlaient. Je sentais la chaleur de sa peau qui se déversait sur mes bras dénudés. Sa voix me berça, elle était… Sensuelle ? Un sourire se dessina légèrement sur mes lèvres rosies par mon gloss. Je posais un œil sur les assiettes blanches à contour uni. C’est vrai qu’elles étaient sobres et passent partout, et elle pourrait prendre tout le service comme ça.

« Les assiettes blanches a contour unie ne sont pas une mauvaise idée, c’est vrai. »

J’en pris six dans mon deuxième panier, celui que j’avais laissé vide pour la vaisselle. Je pris aussi des assiettes à dessert et des assiettes à soupe. Dean. C’était un prénom court, a consonance anglophone. Je n’avais pourtant pas vraiment repéré d’accent dans son langage. Je pris également un set de couvert assorti a la couleur du bord des assiettes. Je portais ensuite mon attention au mug que me proposait ce fameux Dean. Dean. Je savais son prénom, que j’oublierais le lendemain soit, mais le moment était au présent.

« C’est vrai qu’il est pas mal, j’aime ce genre de dessin. C’est expressif. »

J’en pris un exemplaire identique entre mes doigts et le fit glisser doucement en l’accompagnant jusqu’au panier. Je pris ensuite un mug avec des cerises, pour moi et pour compenser. Je pris aussi deux mug avec intérieur noir, en ajoutant a l’intention de mon interlocuteur un : « plus facile pour faire partir les taches de café » . J’optais pour des bols assortis puis je pris des verres transparents tout simples. En passant des verres a vins, aux verres a eau, sans oublier les coupes de champagne.

« Sinon, pourquoi un homme âgé d’un peu plus de la vingtaine vient se terrer dans un centre commercial aussi miteux pendant un bel après-midi ? »

C’était une façon ou une autre d’engager la conversation, et c’était plus poli de lancer un «que faites vous dans la vie ? »